j’adore niort #6
Mai / Août 2023
Édito « Human after all »
En 2023, tout le secteur de l’écriture est menacé par
la popularisation d’intelligences artificielles. Tout ?
Non ! Au sein du paysage médiatique, des rédactions peuplées d’irréductibles journalistes résistent encore et toujours à l’envahisseur numérique, celui censé accélérer encore davantage la dématérialisation et la désuétude
de la presse. Traitez-nous de naïfs, mais l’on ne peut s’empêcher de se dire que certaines approches semblent toutefois irremplaçables, certaines informations impossibles à recueillir autrement qu’au contact des artistes, sur le terrain, en quête d’anecdotes et de récits inédits. Ce nouveau numéro déborde ainsi d’articles où l’être humain est au centre de tout. On le ressent dans
la création d’un spectacle de stand-up (p. 80) ou dans un discours politique (Jean-Pierre Raffarin, p. 10). On le sent vibrer avec intensité lors d’un échange entre le directeur et le représentant des médecins du centre hospitalier de Niort (p. 20). On en perçoit les doutes et les certitudes
au moment de plonger dans la carrière d’un rappeur reconnu (p. 93).
Plutôt que de céder à la panique générale, la rédaction de J’adore Niort, récemment renforcée par l’arrivée
de journalistes expérimentés (Albert Potiron, Mélanie Bauer, Maxime Delcourt, Kelly Le Guen), préfère
ainsi défendre une conviction : celle consistant à faire confiance au reportage, à privilégier l’analyse au commentaire creux, à traiter l’actualité avec sérieux, non pas dans l’idée de stimuler l’esprit, mais bien
de l’enrichir, le bouleverser, le sortir du fourre-tout informationnel.
On est par exemple très fiers d’avoir pu suivre
Lomepal lors de sa tournée fantôme dans l’Ouest de la France, devançant de quelques mois son passage aux Francofolies de la Rochelle ; on se réjouit également d’avoir pu échanger longuement avec Guillaume Meurice, persuadé que l’humour, la musique ou le théâtre peuvent raconter une histoire émotionnelle commune. C’est même là une autre de nos certitudes : aussi fascinantes soient-elles, les intelligences artificielles ne remplaceront pas notre désir de collectif, cette façon d’envisager un magazine comme un espace de rencontres où les regards se croisent, les avis se contredisent
et les expériences de chacun nourrissent un récit suffisamment fort pour faire la nique à l’industrialisation des esprits.
SOMMAIRE
14
En couv’
Le prince de la mélancolie
32
DESIGN
Cuisine contemporaine. Sobriété et originalité
62
MODE
La cool attitude !
66
société
Adolescents confinés au village
73
musique
Niort Jazz Festival
82
humour
Les comiques ont pris le pouvoir
98
10%
Olivier Sarr
Directeur de la publication et créateur : Charles Provost
Photographie : Frédéric Pierre @realkafkatamura-photographie.fr /
Lambert Davis @ lambert.davis
Comité de rédaction : Karl Duquesnoy, Pascal Bertin, Charles Provost, Albert Potiron, Arnaud Trouvé, Célia Attou Jolly, Célia Prot, Céline Perche, Amélie Cousin, Sylvie Piou, Alice Morelli, Hélène Morisseau, Mélanie Beguier
Conception Graphique : @bang-design.fr
Distribution : Département 79 & Agglomération & La Rochelle Liste complète @jadoreniort.fr
Responsable Partenariats :
Floriane Gineste
dans ce numéro (entre autre)
De l’actu fraîche
Jérémy Nadeau
exclu web humour Jérémy Nadeau « Beaucoup trop » Il est passé des écrans aux planches avec une aisance presque déconcertante. Pourtant, après dix années à…
Johann Le Guillerm – « L’essence du cirque, c’est de montrer ce qui n’a jamais été fait »
Architecte, sculpteur, plasticien : Johann Le Guillerm est surtout un inventeur, si curieux et imprévisible que certains le considèrent comme le « Léonard De Vinci du cirque contemporain ». Quelques semaines avant la représentation de Terces lors du Festival au Village, rencontre avec celui qui refuse d’être considéré comme un circassien.
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