Connu pour ses nombreuses collaborations musicales, notamment avec Dire Straits, le saxophoniste Chris White a lancé The Dire Straits Experience, spectacle revenant sur la carrière très prolifique du groupe. Rencontre avec le musicien avant son passage le 25 novembre dernier à l’Arena Futuroscope de Poitiers.

Vous avez joué avec Dire Straits à partir des années 80 et jusqu’à la dissolution du groupe en 1995. Comment en êtes-vous venu à monter ce spectacle, plus de quinze ans après ?

Tout a commencé en 2011. On m’a demandé de réunir un groupe pour venir jouer des morceaux de Dire Straits à un événement caritatif à Londres. On l’a fait, en pensant que ce ne serait que pour un soir. La salle était pleine, et c’était un super concert. Puis, on nous a demandé de recommencer, et finalement on n’a jamais arrêté. Maintenant, on joue ce spectacle presque tous les soirs. On a des dates jusqu’à la fin de l’année, l’année prochaine, et on commence même à prévoir 2025.

Plus qu’un hommage, vous parlez de ce spectacle comme d’une expérience, et même d’une célébration de la musique de Dire Straits. Pourquoi ?

Les quelques tribute-bands que j’ai pu voir sur scène ont tendance à jouer les morceaux note pour note, exactement pareil. Parfois, ils portent carrément les mêmes vêtements que le groupe original, ce que je trouve un peu étrange (rires). Quand je jouais avec Dire Straits, chaque soir était différent. Il y avait une part d’improvisation, je suivais avec un air de saxophone différent à chaque fois. On voulait rester dans cet esprit-là, et recréer une expérience similaire à ce qu’étaient ces concerts. J’ai la chance d’avoir d’excellents musiciens dans ce groupe, et pour moi, c’est tout aussi réjouissant de jouer avec eux que ça l’était avec Dire Straits à l’époque. C’est toujours vivant, et ça ne devient jamais inerte. C’est pour ça que je parle de célébration, on continue de jouer ces titres, mais surtout, on garde cet esprit, et chacun y contribue.

Vous avez joué en France à de nombreuses reprises. Avez-vous une anecdote ou un souvenir à nous raconter ?

Je n’ai pas d’anecdote, mais je peux vous dire honnêtement que j’ai toujours adoré jouer en France. Le public s’investit à fond. Et à titre personnel, je suis très reconnaissant, parce que ma carrière en tant que musicien accompagnant des groupes a vraiment commencé en France. Au début des années 80, on m’a appelé pour jouer avec une certaine France Gall. Je l’ai accompagnée sur scène pendant des mois, et c’était génial. Je ne l’oublierai jamais !

CREDITS :

facebook.com/TheDireStraitsExperience

Dire Straits – Coffret Live 1978-1992 (Universal)

Interview @kellyleguen