Sylvain Bussières Ce qui naît de la noirceur

Sylvain Bussières
Ce qui naît de la noirceur


Cette fois-ci, c’est la bonne. Enfin, Sylvain Bussières l’espère. De tous ses manuscrits qui dormaient dans ses tiroirs, le Rochelais a décidé d’auto-éditer le dernier, « Jessica n’a pas tout dit », en attendant de trouver un éditeur partant pour l’accompagner dans cette aventure. Son roman noir et psychologique raconte l’histoire de Lucien, un professeur d’histoire-géo sans histoires, qui avoue, à la fin de sa vie, qu’il est le fils du plus célèbre tueur en série français et qu’il est lui-même l’auteur de nombreux meurtres. Sauf que lui ne s’est jamais fait prendre… et dont l’amour de sa vie, Jessica, ignorait tout, elle-même détentrice de bien des secrets…

Ancien rédacteur-concepteur publicitaire, vous êtes désormais commercial dans une PME rochelaise tout en étant en parallèle journaliste pour des journaux événementiels lors de congrès professionnels. L’écriture occupe une place importante dans votre vie.

J’écris depuis plus de trente ans. J’avais 25 ans quand j’ai débuté. J’ai toujours été fasciné par l’écriture, j’aime cet exercice qui fait sortir de soi des choses insoupçonnées. Je lis énormément également, tous les jours. La littérature est une passion.

Vous avez opté pour de l’auto-édition en attendant de trouver un éditeur. Pourquoi ?

J’ai commencé par faire lire mon manuscrit autour de moi et j’ai eu des retours positifs. Mais le regard des personnes qui vous connaissent est forcément biaisé. À un moment donné, il faut se confronter au regard des professionnels et des lecteurs, et toucher des personnes qui ne vous connaissent pas. J’ai donc publié 450 exemplaires, mis en vente à la librairie Calligrammes de La Rochelle et à la librairie Pierre-Loti de Rochefort ainsi que dans des maisons de la presse de Fouras, Rochefort et Rivedoux-Plage, et j’en ai déjà vendu 350. Mais je cherche malgré tout un éditeur pour progresser, un partenaire.

Avez-vous des thèmes de prédilection ?

Je commence toujours par un personnage, une situation, et je tire le fil. Je m’aperçois plus tard qu’il y avait des thèmes qui transparaissaient mais qu’on ne soupçonnait pas au début. L’identité occupe une grande place. Je suis parti de l’idée qu’on a tous des défauts, des tares, des vices dont on n’arrive pas à se défaire. Donc on organise nos vies autour de ces vices-là.

Pourquoi traiter de l’identité ?

« Connais-toi toi-même », la célèbre phrase de Socrate, sous la plume de Platon, m’a toujours intrigué. C’est presque impossible de se connaître vraiment. Lorsqu’on parle de nous-mêmes, on se trompe, on se ment. Les autres ont un regard plus juste sur nous. Il faudrait amalgamer leurs visions.

CRÉDITS :

Interview @JDelrieux

Photos @DR

@sylvainbussieres-auteur.com

« Jessica n’a pas tout dit » (Auto-édition) disponible