Bruno peinado Et son îlot de fraicheur

Bruno peinado
Et son îlot de fraicheur

L’Ilot sauvage est un lieu charmant pour boire des coups près de la Sèvre à Port Boinot. C’est aussi un espace d’expositions qui soigne programmation et mise en scène comme toute autre galerie d’art contemporain. L’installation de Bruno Peinado et ses multiples clés de lecture collait parfaitement au concept.

Bruno Peinado 

Bruno Peinado, pointure de l’art contemporain, a exposé dans divers coins du monde. En passant par Niort, « j’ai été charmé par cette friche industrielle devenue lieu culturel. Charmé aussi par la dynamique de l’association qui le fait vivre, explique l’artiste. Un îlot de gens qui résistent et qui produisent des imaginaires ».

Le propos de l’Îlot Sauvage est de présenter des œuvres uniques, plutôt des volumes, dotées de plusieurs couches de compréhension qui se valent. Des créations placées dans le passage, que chacun peut apprécier à sa guise et trouver le point d’entrée qui lui convient, selon le moment. Un message reçu 5 / 5 par Peinado qui a installé son œuvre protéiforme à Niort durant tout l’été dernier. Il a eu recours à la vidéo, à la peinture, à la musique, à un gros globule de plastique et aux éléments de Dame Nature. « C’est une pensée écologique qui a nourri l’imaginaire de ce projet. Je pressentais qu’il allait faire très chaud ici. »

« Pour moi, l’art est un lieu d’action très fort qui permet avec des images, avec des récits, de créer des formes de pensée alternative du monde »

Ceux qui ont fréquenté l’Îlot Sauvage en cet été caniculaire se souviennent sans doute de cette « construction avec de l’air qui passe, entre le jardin tropical et la rivière toute proche ». L’artiste aime jouer avec les dispositifs. Ici, les spectateurs pouvaient acheter et emporter avec eux des petits bouts de l’expo, peints sur des bobs uniques et originaux. 

Si Peinado aspire à mobiliser les consciences, il n’entend pas ajouter de la violence au monde. A l’instar de Claude Monet qui avait peint les paisibles Nymphéas dans le chaos de la première Guerre Mondiale, son travail revient souvent à créer « des safe-places, des espaces de détente, avec des couleurs douces. » Des endroits propices à la contemplation et à la réflexion. Passez donc à l’Îlot Sauvage, qui propose de l’art sur le chemin des passants.

Making of 

Durée : 1 h, à l’îlot sauvage
Ambiance : détendue. Bruno fait visiter son expo aux membres de l’équipe qui sera chargée de répondre aux futures questions. Le vent s’engouffre sous la moquette. 

Crédits :

Interview @Karl Duquesnoy 

Crédit photo : @realkafkatamura

@DDABretagne/Bruno Peinado

@Lilotsauvage.com