Passer du rêve à la réalité olympique ou paralympique DOSSIER JO 2024


Passer du rêve à la réalité olympique ou paralympique
DOSSIER JO 2024

Pour eux, les anneaux olympiques et les agitos paralympiques brillent comme autant d’étoiles dans leur ciel de sportifs de haut niveau. Certains, parmi ces athlètes émérites, feront partie de l’aventure Paris 2024, d’autres non, stoppés dans leur élan par un tournoi de qualification, des minimas, une blessure, le choix d’une fédération… Les élus vivront leur meilleure vie d’athlètes et leurs nuits seront désormais peuplées de gloire et de médailles. Les autres, digérées la légitime déception, pourront se dire que ce rêve les aura illuminés comme jamais pendant ces quelques mois que dure une olympiade.

Sarah Daninthe

L’ancienne épéiste, médaillée de bronze aux JO de 2004, s’est reconvertie dans la tech. Elle était de passage à Niort pour témoigner de son parcours olympique et atypique.

Quelles actions menez-vous autour des Jeux ?

Comme les autres Ambassadeurs Paris 2024, je vais dans les collèges, les lycées et sur les événements sportifs pour encourager les athlètes. J’ai par exemple assisté aux matchs de rugby pendant la Coupe du Monde. Il s’agit de parler des Jeux, de convaincre des entreprises de les rejoindre.

Et vous avez fait preuve d’indépendance d’esprit et d’habileté face aux entreprises …

Faire partie d’un sport confidentiel comme l’escrime ne laisse pas d’autre choix que de se réinventer, de trouver des solutions pour obtenir des sponsors. C’est une petite entreprise dont le corps est l’outil. À la fin j’avais Nike et Coca Cola à mes côtés ! Pendant ma carrière, je me suis auto formée sur la data et la tech dans le sport. Mon profil s’est démarqué et j’ai été recrutée par une startup qui bossait pour le PSG.

La France est-il un pays sportif à vos yeux ? Qu’attendez-vous des Jeux parisiens ?

Ici, quand on gagne on est les rois du monde, mais en fin de carrière ou après une blessure on a l’impression d’être jetable, c’est très désagréable. Ce que j’attends de ces JO : que les travaux améliorent les accès des handicapéds aux transports, que l’égalité homme/femme soit mieux respectée… Et enfin j’attends des médailles, que ça cartonne, j’y crois !

Hugo Hay

L’athlète du SBAC de Bressuire s’apprête à vivre ses deuxièmes JO sur 5000 mètres. Les conditions de préparation sont bien meilleures que pour Tokyo.

Comment vivez-vous cette année des JO ?

C’est une année spéciale. On a toujours des objectifs mais là c’est le graal. C’est tout le temps dans la tête. Ça fait des années qu’on nous parle des Jeux, et là ça arrive ! J’essaie de me préparer au mieux, au millimètre, dans les détails.

Pour Tokyo vous aviez dû courir après le temps…

Le fait d’avoir fait les minimas est un soulagement. Cela me permet de mieux organiser ma saison, de faire un peu plus ce que je veux, de ne pas être uniquement à la chasse à la course pour réaliser le temps qu’il faut. J’ai juste à me préparer pour les championnats de France, le 30 juin, qui valideront définitivement mon ticket. Car si on est plus de deux, il faudra nous départager. Mais ça fait juste un objectif à préparer, c’est plus facile.

Quelle est votre ambition ?

J’ai loupé la finale des derniers Jeux pour 4 petits dixièmes. Cette fois-ci, j’espère faire partie des 16 qualifiés, puis de gratter le plus de places possibles. J’aimerais bien intégrer un top 10, ce serait l’apothéose de ma carrière ! Au Stade de France le revêtement sera très rapide, on a tous envie d’y être avec un public qui va nous pousser. Ce sera le feu !

Coraline Bergeron

Amputée de la jambe droite à la suite d’une agression en 2017, la Chauraisienne Coraline Bergeron est devenue une championne de parabadminton et espère une qualif’ aux JO.

Comment avez-vous découvert la discipline ?

Je pratiquais déjà le badminton avant 2017, mais c’est avec le handicap que j’ai découvert le haut niveau. Je sais qu’en tant que valide je ne l’aurais jamais atteint. C’est ma résilience. Si on me demandait “veux-tu récupérer ta jambe ?“, je répondrais “non“ car la situation me permet de vivre une expérience incroyable. C’est le positif de l’histoire qui est quand même tragique. Ma participation aux Jeux serait vraiment ma revanche.

Quelles sont vos objectifs olympiques ?

Je n’ai pas participé aux Jeux de Tokyo car je suis arrivée tard dans la discipline. Il me fallait du temps pour me préparer physiquement et mentalement. L’objectif est vraiment la qualification pour Paris 2024, mais je sais que ce sera difficile. J’ai perdu en 1/8e de finale lors des derniers championnats du monde face à la future vainqueure Chinoise… J’espère obtenir une invitation.

Comment vivez-vous cette saison particulière ?

Concourir pour une qualification c’est stressant. Il faut faire attention à ne pas se faire manger par cette pression. Je travaille beaucoup sur la préparation mentale au sein du Creps à Bordeaux. Il s’agit d’éliminer les pensées parasites et se focaliser sur soi. Les soutiens de Poujoulat, financier et humain, sont vraiment importants.

Pauline Cuq

Grand espoir du DAN 79, la judokate Pauline Cuq, 19 ans, garde les pieds sur le tatami et ne souhaite pas brûler les étapes. Elle se projette plutôt vers les JO de 2028 à Los Angeles.

Vous arrivez un peu trop tôt dans la course aux JO de Paris ?

Oui, il faut être réaliste, je ne suis pas programmée pour participer aux JO dès cet été. Ce serait très précoce, très rare, même si ça s’est déjà vu avec Teddy Riner à Pékin (19 ans, médaillé de bronze en 2008). Je me projette vers Los Angeles en 2028. J’ai d’autres étapes à franchir avant. Il est important de comprendre qu’entre un niveau potentiel et une performance réelle il y a une marche. Mettre en action le potentiel c’est peut-être le plus dur.

Vous évoluez encore dans les catégories jeunes ?

C’est ma dernière année en junior (elle est n°1 mondiale de sa catégorie). Je suis doublement médaillée de bronze aux championnats d’Europe. Je vais aller chercher des résultats sur les compétitions internationales en septembre et octobre. Mais j’ai commencé à me positionner sur les compétitions senior. J’ai fait 3e aux championnats de France l’année dernière, mais 7e cette année.

À votre âge, 19 ans, pense-t-on déjà à l’après judo ?

Il est important pour moi d’avoir un background scolaire classique. J’en ai besoin dans mon équilibre. Je suis à la fois à l’INSEP de Paris et à Science Po où j’étale mon année de Bachelor sur deux ans. J’essaie de combiner les périodes de travail pour les études avec celles de repos en judo. 

Emmanuel Lebesson

Emmanuel Lebesson a beaucoup vécu avec les JO. Après Rio puis les frissons de Tokyo, le pongiste espère finir en beauté à Paris, même si ses chances d’en être sont maigres.

À l’issue de cette année 2024, l’expérimenté Emmanuel Lebesson mettra un terme à sa riche carrière internationale. « Je continuerai en club pendant deux-trois ans pour préparer ma reconversion dans le milieu ». Le Niortais d’origine a fait partie du Top 20 mondial pendant 10 ans en simple. Mais c’est en double-mixte (avec Jia Nan Yuan) qu’il obtient les résultats les plus probants : 4e aux JO de Tokyo en 2021 et champion d’Europe l’année suivante. Voilà qui légitime sa présence au sein de la Cellule de performance mise en place par la fédération en vue des JO. Avec les frères Lebrun et Simon Gauzy, qui ont atteint la finale des derniers Mondiaux, la France peut nourrir de sérieux espoirs de médaille à Paris. « En tant qu’ainé on me demande quelques conseils. Et je pense encore compter parmi les meilleurs joueurs de double ». L’expérience est un critère de poids pour les JO. « A Rio, on a raté quelque chose. Il y a beaucoup de tentations aux Jeux. Il faut pouvoir rester concentré… À Tokyo j’avais le niveau, mais un coach mental m’aurait aidé avant le match décisif pour la médaille. » Emmanuel sait que ses chances de sélection sont réduites, que sa paire n’est pas favorite, mais il ne devrait nourrir aucun regret au regard d’une carrière étincelante.

Franck Bornerand

Le nouveau coach de l’équipe de France de basket fauteuil entend bien mener ses hommes jusqu’aux Jeux olympiques. Un tournoi dont les tricolores sont absents depuis 2008.

Fin décembre, pendant trois jours et demi, les Niortais ont eu l’occasion de découvrir un sport impressionnant et spectaculaire. L’équipe de France de basket fauteuil était invitée à suivre un stage de cohésion dans l’une des villes hôtes de la flamme olympique. Au programme : entraînement, démonstration, match de gala et rencontre avec le public, les jeunes notamment. « Au début, les spectateurs viennent voir des personnes en situation de handicap qui font du basket. Au 2e regard, ils voient des sportifs de haut niveau », témoigne Franck Bornerand, le coach de l’équipe tricolore depuis juillet 2023. Même ballon, même hauteur des paniers à 3,05 mètres, même durée des parties en quarts-temps que le basket valide… mais tous les joueurs sont assis dans des fauteuils aux roues inclinées. Un nombre de points est attribué à chaque handicap et le total des 5 joueurs ne doit pas dépasser 14. 

Voilà longtemps que notre pays ne fait plus partie des nations phares de la discipline. La dernière ligne de son palmarès a été écrite aux Mondiaux de 2010, avec une médaille d’argent. Depuis, c’est le désert. La France, dont les meilleurs joueurs évoluent dans le championnat professionnel espagnol, doit passer un tournoi de qualification fin avril : quatre places seront attribuées pour huit concurrentes.

Interviews : @karlduquesnoy

Crédit photo : @lambertdavis

Makan Traoré

Au moment où l’on rencontre Makan Traoré sur le ring de son club de cœur, le ROC (ça ne s’invente pas pour un boxeur, n’est-ce pas ?), il est l’un des premiers sportifs français à s’être déjà qualifié pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Surtout, il est le tout premier boxeur du club à faire partie d’une telle compétition. Rencontre avec un Royannais en route pour la médaille d’or. 

Janvier 2024. C’est dans les locaux du club qui l’a vu naître, le Royan Océan Club Boxe, que Makan Traoré nous a donné rendez-vous. Ce jour-là, il est accompagné de son coach Mickaël Weus, l’homme de l’ombre qui a décelé son talent dès son arrivée sur le ring. L’occasion rêvée de découvrir ce champion de 23 ans qui a déjà tout d’un grand. Et que la Fédération française surnomme « le prodige royannais ». 

Makan, vous êtes arrivé à Royan à l’âge de 15 ans. Comment s’est passée votre arrivée dans la région ? La boxe vous a-t-elle aidé à vous intégrer ? 

Makan Traoré. Je vivais à Dreux (Eure-et-Loir) quand j’ai commencé la boxe à 13 ans. Et je me suis retrouvé à Royan à 15 ans parce que mon père a voulu changer d’air, aller voir ailleurs. Jusqu’alors, on avait toujours vécu en région parisienne, donc ça a été un énorme changement pour moi. Quand je suis arrivé ici, j’ai tout de suite voulu reprendre la boxe, mais j’avais de mauvais résultats scolaires, donc j’ai dû négocier quelques mois avec mes parents pour m’inscrire. Une fois que ça a été fait, c’est là que j’ai commencé à m’intégrer véritablement à Royan. Le sport, quand tu es nouveau quelque part, c’est toujours un bon moyen de se faire des amis, surtout quand tu es bon dans ton domaine ! 

Avant de vous intéresser à la boxe, vous avez d’abord fait du judo. Pourquoi avoir finalement choisi la boxe ? 

Makan Traoré. J’ai fait énormément de judo quand j’étais enfant. J’ai été loin, j’étais ceinture marron. Mais j’en ai eu marre, j’ai voulu essayer autre chose. J’avais envie de m’essayer soit à la boxe, un sport que je connaissais grâce à mon père et à mon oncle qui en ont toujours fait en amateur, soit au basket parce que ma sœur en faisait. Finalement, c’est la boxe qui a remporté le combat. 

Comment s’est passée votre arrivée au ROC (le Royan Océan Club Boxe) ? 

Mickaël Weus. La première année ici, il s’est acclimaté. Ensuite, en deuxième année junior, donc à l’âge de 17 ans, il est devenu Champion de France. 

Makan Traoré. Mais tout est parti de la foi et de l’engagement de mes coachs, Mickaël Weus et Romain Rohée.
Mickaël Weus. Parce qu’on savait qu’il y avait quelque chose à faire avec lui !
Makan Traoré. Une fois les championnats de France junior passés, j’ai refait les championnats, en senior cette fois-ci. J’y suis arrivé confiant, mais j’avais oublié la grande différence qu’il y a entre les juniors et les seniors. J’ai donc joué sans casque et face à des hommes bien plus âgés que moi. Donc j’ai perdu ! Ensuite, j’ai vécu une deuxième année senior un peu difficile, j’avais énormément de doutes, mais mes coachs m’ont poussé. 

Mickaël Weus. D’ailleurs, si on ne l’avait pas poussé, il n’aurait peut-être même pas continué en senior ! Et finalement, il est devenu Champion de France senior en 2020, donc on a bien fait d’insister. 

Vous allez donc représenter la France aux Jeux Olympiques de Paris 2024, quel a été votre chemin vers ce précieux ticket gagnant ? 

Makan Traoré. En 2022, je n’ai pas pu faire les Championnats de France parce que je me suis blessé. Résultat : trois mois d’arrêt ! Ce n’est qu’en avril 2022 que j’ai repris la boxe en participant aux Championnats d’Europe où j’ai perdu en huitièmes de finale. C’est l’année 2023 qui a été décisive pour moi. J’ai intégré l’INSEP en interne en septembre, après plusieurs années à faire les allers-retours parce que je voulais absolument avoir mon BTS. Et c’est aussi en 2023, lors d’un tournoi de pré-sélection, que j’ai boxé contre Hugo Gros que j’ai mis KO. Il n’y a pas eu de débat : quand tu mets quelqu’un KO, tu remportes automatiquement le combat. C’est à ce moment-là que j’ai su que j’étais qualifié et que j’allais pouvoir participer aux sélections des Jeux Olympiques. Ensuite, tout s’est joué pendant les Jeux européens de Cracovie où j’ai tiré le gros lot. L’enjeu était énorme : je savais que tout allait se jouer ici, et surtout, je savais jusqu’où je devais aller pour être qualifié. Je suis arrivé jusqu’aux demi-finales de ces fameux Jeux européens, mais le combat pour y accéder a été très douloureux. Finalement, je l’ai remporté. Et c’est là qu’on a su que j’étais qualifié. J’ai perdu la demi-finale, mais je suis rentré avec ce que j’étais venu chercher : les Jeux-Olympiques. 

Pouvez-vous nous décrire la journée type d’un athlète qui prépare les Jeux Olympiques ?  

Makan Traoré. Tout est très planifié et assez strict. Je me lève tous les matins à 7h, et je commence ma journée avec de l’entraînement physique, soit de la musculation, soit du cardio. Entre midi et deux, on a souvent des soins avec les différents kinésithérapeutes de l’INSEP. Puis, à partir de 15h, on boxe à fond. Et le soir, on retourne faire quelques soins selon les besoins de chacun. On a aussi des pesées et des tests de motricité tous les matins. Quand je vous disais que tout était extrêmement rigoureux ! 

Et les choses vont commencer à s’accélérer à partir de mai prochain, après les derniers tournois de qualification en Thaïlande. Une fois que cet enjeu sera passé, on connaîtra l’équipe définitive qui participera aux Jeux Olympiques. Donc je pense que, si là c’est déjà chargé, le rythme va devenir dingue à partir de juin. D’ici-là, j’enchaîne les tournois pour me préparer. 

Vous parliez de votre KO à Hugo Gros, dont la vidéo a énormément tourné. Depuis, on dit de vous que vous êtes un « frappeur ». Qu’est-ce que cela signifie en boxe ? 

Makan Traoré. Un frappeur, ou un puncheur, c’est quelqu’un qui peut faire tomber n’importe qui en un seul coup. C’est quelqu’un qui a une puissance de frappe assez énorme. Mais de mon côté, les gens commencent à connaître ma manière de boxer, donc ils s’adaptent et ça ne tombe plus trop… 

Mickaël Weus. En tant que coach, tu sens dès le départ que ça peut faire mal. Mais on n’entraîne pas les boxeurs dans ce sens-là, parce que quand tu as la puissance, tu la gardes. 

Makan Traoré. Oui, quand tu fais tomber quelqu’un, ce n’est pas parce que tu l’as cherché. En boxe, on cherche plus à toucher juste et à aller vite qu’à faire mal. Les deux choses à avoir et à travailler, ce sont la précision et la vitesse. 

Quel rapport entretenez-vous avec votre qualification aux Jeux Olympiques de Paris 2024 ?  

Makan Traoré. Au début, je ne m’en rendais pas vraiment compte. Ça fait longtemps que je me prépare pour les Jeux Olympiques, mais on ne peut jamais vraiment savoir à quoi s’attendre je pense. Aujourd’hui, je prends la mesure de l’enjeu, mais pour le moment je ne fais qu’imaginer. À la maison, tout le monde a fini par s’y faire. Je pense que c’est mieux d’ailleurs, histoire de rester calme. Sinon, le risque c’est d’arriver stressé et pas concentré. Ce qui est bien depuis que je vis à l’INSEP, c’est que les Jeux Olympiques sont banalisés. Je croise tous les jours des athlètes qui les ont fait à plusieurs reprises donc ça remet les choses à leur place. 


Avez-vous l’impression que l’enjeu est d’autant plus gros puisque les Jeux Olympiques ont lieu à Paris ? 

Makan Traoré. Légèrement oui. Surtout parce qu’on n’a pas l’habitude de boxer en France. On ne fait jamais de grosses compétitions ici, donc bien évidemment là, avec les Jeux, on change totalement d’envergure. Je pense que c’est cet aspect-là qui va être le plus compliqué à aborder. Mais comme on le sait, on va y arriver préparés !

À quoi allez-vous rêver après les Jeux Olympiques de Paris 2024 ? 

Makan Traoré. À de la boxe professionnelle (Makan Traoré fait encore de la boxe amateur, aujourd’hui appelée boxe olympique, ndlr), mais pas n’importe où. J’aimerai beaucoup rester en France, mais c’est un peu compliqué aujourd’hui parce que l’état de la boxe dans l’Hexagone est assez mauvais. Il y a beaucoup d’autres sports qui émergent et qui lui font de l’ombre. Tout le reste est une question d’opportunités et de rencontres. Grâce aux Jeux, j’espère être repéré par de bons promoteurs, les agents qui programment nos combats et font marcher leur réseau pour nous faire boxer aux meilleurs endroits. D’ailleurs, j’aurai déjà pu passer pro, mais j’attendais vraiment cette échéance pour mettre toutes les chances de mon côté. 

Mickaël Weus. Après, la boxe professionnelle, c’est un autre monde. Tu peux être le meilleur des amateurs, et te planter complètement en arrivant en pro. 

Makan Traoré. Effectivement, la différence entre la boxe olympique et la boxe pro, c’est le format des rounds, la cadence des combats. En pro, on prend beaucoup plus de temps pour mettre les coups, là où en amateur on en met énormément. 

Interview : @tess.annest  

Crédit photos : @lambert.davis