Depuis son grand retour en 2017, Marcel Et Son Orchestre n’a de cesse d’amuser et de dénoncer dans des concerts aussi festifs que politiques. Entretien avec le chanteur Franck Vandecasteele avant leur passage au Festival Marché Gourmand à Coulon le 24 août !

Par Kelly LE GUEN @kellyleguen

A quoi s’attendre dans un concert de Marcel Et Son Orchestre ? 

Ce que j’ai toujours voulu, c’est qu’il n’y ait pas d’un côté le groupe, et de l’autre les spectateurs passifs. Ca interagit, il y a quelque chose d’assez participatif, et puis c’est tonique, c’est énergique. En général on sort de là un peu fatigué, mais peut être soulagé de plein de contrariétés. L’idée, c’est de se lâcher, de se libérer. J’ai vu trop de concerts où les gens se disent “je m’amuserais bien, mais pour qui je vais passer ?”. Trop d’artistes qui parlent de la fête sans savoir la faire, qui parlent du peuple mais ne le fréquentent pas. A un moment donné, il faut que ça sonne vrai. 

Vos spectacles ont aussi un côté très théâtral…

On vient du Nord, où il y a une grande tradition de carnaval, et ce que j’aime bien dans l’idée d’être déguisés, c’est qu’on change de peau, et ça nous donne une audace qu’on n’aurait pas d’ordinaire. C’est ça le carnaval, c’est le moment où on peut rire de l’autorité, des institutions, de la religion… C’est un exutoire. On en a repris les codes.

Marcel a toujours été un groupe aussi revendicatif qu’humoristique, pourquoi ?

On avait besoin de dénoncer sans tomber dans le manichéisme. L’outil pour être engagé sans se prendre pour un prêcheur ou un donneur de leçon, c’était l’humour. On a toujours fonctionné là dessus. Et puis on est fans de rock n’ roll, de punk rock, de reggae, de plein de choses, mais on n’a jamais aimé les étiquettes. Alors on a pris le nom le plus baltringue possible, le plus handicapant possible, en disant “méfiez-vous des apparences”. 

Votre dernier album date de 2012, peut-on espérer de nouveaux titres de Marcel dans un futur proche ?

On a fait beaucoup de relectures de nos titres de toute façon, mais oui, on commence à composer. Je sais pas si ça va aboutir, je peux pas le garantir, il faut qu’on s’embarque tous là dedans, et puis il faut voir ce que la maison de disque attendrait de nous, et tout ça je n’en sais rien. Donc on verra, il n’y a pas de plan de carrière, déjà qu’au départ on n’en avait pas vraiment [rires].

@marceletsonorchestre

le 24 août 2024 – Festival Marché Gourmand (Coulon – 79)