FRANCOIS PERVIS Des watts à revendre 

FRANCOIS PERVIS
Des watts à revendre 


François Pervis est un homme de défis. Après avoir brillé pendant des années sur piste et obtenu notamment sept titres mondiaux, le Mayennais a participé en 2024 à la compétition de voile la plus ancienne du monde, la Coupe de l’América. Avec un esprit de compétition aiguisé, le quadragénaire était de passage à Niort et il retrouvera cette année son vélo couché caréné pour une nouvelle tentative de record du monde dans le désert du Névada. 

L’année 2024 a été marquée par votre participation à la Coupe de l’América avec le bateau français Orient Express Racing Team. Quel était votre rôle au sein de l’équipage ? 

On est venu me chercher pour que j’intègre l’équipe des “cyclors” qui sont chargés de pédaler pour fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement du bateau. J’ai été séduit par ce projet et honoré aussi d’avoir été choisi. Il a fallu que je sorte de ma zone de confort pour découvrir un nouvel univers. Et puis je n’avais pratiqué que des sports individuels. Là, il s’agissait d’un travail d’équipe. 

Ce défi complètement fou dans le milieu de la voile, cela s’est passé comment ? 

C’était un projet incroyable et très enrichissant. C’était aussi très physique. Ce sont des efforts très intenses avec des enchaînements de sprints ou des grosses accélérations pendant chaque régate. Au niveau des résultats, on n’a remporté qu’une seule victoire en huit régates. On est sorti dès les éliminatoires. A titre personnel, cela reste un échec. Sur le plan collectif, non, car cela s’est joué à rien au niveau stratégique. On a même impressionné toutes les équipes étrangères. 

Vous êtes attiré par les défis sportifs où la vitesse est reine parfois avec des prises de risques inévitables ? 

Je me nourris à l’adrénaline. Voler au-dessus de l’eau à 100 km/h procure des sensations hallucinantes. A chaque virement de bord, on prend des jets. Les chocs peuvent être aussi très violents si on est éjecté. Il y a toujours un risque. C’est vrai que j’ai déjà frôlé le pire en 2022 sur mon vélo couché caréné, après une chute à 130 km/h.

En septembre prochain, vous retournez donc aux Etats-Unis pour tenter de battre le record du monde sur vélo couché caréné établi à 144 km/h

C’était frustrant de ne pas avoir battu ce record en 2023. Je ne m’arrête pas sur un échec. L’année est déjà planifiée. On continue à faire évoluer le vélo avec les étudiants de l’IUT d’Annecy. Je m’entraîne tous les jours pour ce prochain défi. 

CRÉDITS :

Interview @HélèneMorisseau

Photo @lambert.davis 

Logo web @FrancoisPervis