Danny et Pepijn Ronaldo  Le cirque, une histoire de famille

Danny et Pepijn Ronaldo 
Le cirque, une histoire de famille


Malgré leur nom et le titre de leur spectacle, la compagnie Circus Ronaldo n’est pas italienne… mais belge ! De Flandre plus précisément. Qu’à cela ne tienne, cela ne l’empêche pas de manier l’art de la commedia dell’arte dans « Sono io ? » (« Est-ce bien moi ? »), une création circassienne créée et interprétée par Danny et Pepijn Ronaldo, père et fils, 6e et 7e générations d’artistes, à découvrir à La Rochelle et à Niort. Les deux se retrouvent sur scène pour la première fois : le premier, nostalgique de ses heures de gloire passées ; le second, plein d’envies et d’aspirations pour le futur. Entre humour et émotion, Danny et Pepijn nous font le cadeau de leurs retrouvailles, entre cirque et théâtre, entre tradition et modernité, tel un passage de relais entre deux générations d’artistes.

Comment l’idée de ce duo vous est-elle venue ?

Pepijn Ronaldo : On a commencé la création pendant le Covid. On a joué la première durant l’été 2021.

Danny Ronaldo : Pendant cinq ans, j’ai beaucoup tourné avec mon solo « Fidelis Fortibus », je n’étais presque jamais à la maison. Mon fils est parti en école de théâtre à Bruxelles pendant deux ans. Durant cette période, on ne s’est pas beaucoup vus et on se manquait beaucoup. Quand Pepijn a terminé son école et moi ma tournée, on s’est dit que c’était le bon moment pour créer un spectacle ensemble, pour rattraper le temps en quelque sorte. C’est un cadeau qu’on s’est fait.

Vous jouez de vos différences, de vos ressemblances.

D. R. : C’est un mélange de réalité et de fiction. C’est l’histoire d’un père qui a appris son métier sur les routes, en famille, pendant des années, et de son fils qui a appris le même métier dans une école de théâtre. Et on se ressemble beaucoup physiquement, on a le même visage, la même manière de bouger les mains.


Laisser la place à la prochaine génération sans avoir peur de ne plus avoir de place pour moi

C’est également une pièce sur la transmission. Et la nostalgie. Ce n’est pas évident pour les jeunes comme les plus âgés de trouver leur place.

D. R. : Il s’agit de comment laisser la place à la prochaine génération sans avoir peur de ne plus avoir de place pour moi. Il y a toujours l’ego qui se retrouve au milieu.

P. R. : Le père et le fils veulent s’aider l’un et l’autre. Ils essaient de faire de leur mieux.

C’est une bagarre avec plein d’amour et de nuances, un équilibre à chercher.

D. R. : C’est un miroir de la société, où deux peuples veulent se comprendre mais n’y parviennent pas. Il n’y a pas de méthode écrite dans les livres.

CRÉDITS :

Interview @JDelrieux

Photos @Jean Philipse

@circus_ronaldo 

@moulinduroc_niort 04/02/25, 05/02/25 – Niort

@la_coursive 28/01/25, 29/01/25 – La Rochelle