Panique au dancing

Panique au dancing

A l’occasion de la quatrième édition du Festival qui aura lieu du 29 septembre au 2 octobre prochain, nous avons rencontré une des figures emblématiques de la culture Niortaise : Agnès Pelletier.

Chorégraphe puis fondatrice de la compagnie de danse Volubilis, en 2015, elle crée le Festival Panique Au Dancing.

« On se sert de la danse pour réunir des gens de Niort et des alentours, on fait en sorte que la danse crée du lien. »

Agnès Pelletier

Comment est né le Festival Panique au dancing ?

Tournant dans toute la France, la compagnie trouvait dommage de ne rien faire à Niort. « En 2012, on a décidé de faire une journée de danse en espace public (Danse à tous les étages). Après cette journée on a proposé un festival en biennal avec une programmation de danseurs pro mais aussi à des gens non-danseurs, des amateurs. On ne voulait pas qu’ils soient seulement spectateurs. En dehors d’un festival avec des programmations, on cherche à créer des expériences et du lien entre les gens. » nous explique Agnès Pelletier.

Créer du lien

Nouer des liens entre les gens est quelque chose d’essentiel. Panique Olympique, spectacle proposé tous les ans par la Compagnie Volubilis en est la concrétisation. « C’est un flash-mob qui rassemble tous les âges, des amateurs, des professionnels. C’est un projet passeport où on construit un vrai public. En 2019 on avait 450 danseurs. » Panique Olympique s’est développée sur toute la Nouvelle Aquitaine et la Compagnie essaie d’agrandir le public un peu plus chaque année. Elle a notamment collaboré avec des établissements de santé, une École Primaire et un foyer accueillant des personnes handicapées. Un seul objectif « faire partager la danse au plus grand nombre ».

Partager sans barrière…

Son mot d’ordre, partager la danse en jouant avec l’espace public.

« On fait du spectacle en salle mais on défend la danse dans des lieux non dédiés. » Lors de l’écriture de spectacles, « on adapte la danse à l’espace et non l’inverse, notre but est de changer le point de vue des gens sur leur paysage quotidien ». En 2017, elle avait par exemple proposé des représentations dans les vitrines de magasins du centre-ville.

Selon elle, tout le monde est apte à regarder et comprendre la danse, « ce que tu comprends et ce que tu ressens ce n’est peut-être pas aussi clair qu’une pièce de théâtre, mais ça te marque. »

La crise sanitaire n’a-t-elle pas mis des barrières justement ?

Après une mise en route difficile, une programmation qui a pris un petit peu de retard et qui paraîtra donc ne septembre au lieu de juillet, le Festival aura bien lieu. « On ne sait pas ce qui en est des gestes barrières qui devront être respectés. On s’interroge sur les espaces où on va accueillir le public. On espère ne pas devoir mettre des barrières autour de chaque lieu de spectacle. Ça gâcherait l’essence même du festival. L’idée du spectacle qui se joue dehors c’est qu’on est libre d’y rentrer et d’en partir tant qu’on veut. Mais si on a le choix entre ça et rien, ça sera quand même ça, parce que rien, c’était l’horreur. »

Des informations sur l’édition de cette année ?

Chaque année, le festival accueille des compagnies étrangères. Cette année c’est le chorégraphe belge Alexander Vantourhout et le chorégraphe italien Alexandro Sciarroni qui seront de la partie.

Une journée professionnelle est également organisée le 1er octobre, « il y aura des professionnels tels que des directeurs de théâtre par exemple. Mais on tient à ce que cette journée reste ouverte au public toujours dans cet optique de créer du lien et de ne pas cloisonner. »

Le Festival sera entre Port Boinot, l’hyper centre-ville et le Moulin du Roc. Mais avec une nouveauté : « On fait une décentralisation à la Tour Chabot. »

« Pour l’édition de 2023, on commence à travailler avec une commune de l’agglomération Niortaise, on travaillera avec le collège mais aussi avec les habitants pour faire un spectacle. On se sert de la danse pour réunir des gens de Niort et des alentours, on fait en sorte que la danse créée du lien. »

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