Décryptage Moins de complexes, plus de sexe…

Décryptage
Moins de complexes, plus de sexe…

Multiplication de love rooms, ouverture de nouveaux love shops dans les Deux-Sèvres et en Charente-Maritime… l’érotisme se démocratise , et les esprits et les corps se libèrent, à 18 comme à 90 ans !

Un proverbe bien connu dit : « Là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir ». Et ce n’est pas la multiplication de love rooms et autre love shops qui prouvera le contraire. Les noms de ces nouveaux types d’établissements qui fleurissent depuis quelque temps parlent d’eux-mêmes : La Gondole du plaisir, L’Instant volage, Le Cinquième Sens, Notre Jardin secret, Doux Bleu Jeux…

Le marché des love rooms se développe et les carnets de réservations se remplissent à vue d’œil ! « On ne s’attendait pas à autant de demandes ! On a ouvert en avril et on a été aussitôt complets tous les soirs, la journée s’est vite remplie aussi », sourit la gérante du Cinquième Sens à Frontenay-Rohan-Rohan, dans les Deux-Sèvres. Les réservations y courent sur les quatre prochains mois, réalisées à 98 % par des femmes. Et pour des couples de 18 à 70 ans.

«  Les sex-toys, avant, on en parlait à demi-mot ; maintenant, on les montre »

Investissement locatif atypique pour certains, complément de salaire pour d’autres…, les raisons qui poussent les gérants à ouvrir un établissement de ce type sont souvent un peu les mêmes. Et ils rivalisent d’imagination pour proposer des hébergements avec options coquines.

Jacuzzi bien sûr (l’équipement minimal), douche double, sauna, jeux, accessoires mis à disposition, table de massage, lit rond, miroir au plafond, fauteuil tantra, barre de strip-tease, balancelle, croix de Saint-André…. jusqu’à la pièce mystère voire cachée !

Amélie et Julien Baudouin de Doux Bleu Jeux, à Niort, ont même été jusqu’à imaginer un escape game. « Il se fait en toute autonomie avec une tablette mise à disposition, on n’est pas derrière une caméra ! » Les solutions des énigmes se trouvent dans les suites. Dans celle nommée Cléopâtre, le couple gagne l’ouverture d’une pièce dissimulée. Et dans la Casanova, suite plus coquine, le jeu se déroule directement dans la salle de jeux.

Objectif : poser le couple au cœur du moment. « Notre cible principale, ce sont les parents. On l’a encore vérifié lors d’un salon du mariage auquel on a participé en février. Quand on leur demande : « Depuis combien de temps n’avez-vous pas pris du temps à deux ? » Ils nous répondent : « Depuis bien trop longtemps », racontent Amélie et Julien Baudouin de Doux Bleu Jeux, qui ont d’ailleurs imaginé une gamme de jeux digitaux pour la maison, les trajets en voiture ou encore le restaurant, pour les couples.

Les gérants des love rooms tiennent à proposer quelque chose de chic et de raffiné, plutôt glamour, mais jamais vulgaire. « On n’est pas un club libertin ou échangiste, pas une maison close non plus. Il n’y a pas de honte à vouloir prendre du temps à deux lorsqu’on est un couple », tient à rappeler Amélie Baudouin.

Interview @JDelrieux

Crédit photo @lambert.davis