Pauline Cuq Mission en or
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Pauline Cuq
Mission en or

Pauline Cuq, judoka niortaise, a déjà tout gagné sur ses compétitions européennes et mondiales… Et, pourtant, elle a décidé de faire table rase du passé. Changement de catégorie, entrée à l’INSEP & Sciences Po,  avec, en ligne de mire, les JO 2024.

Pauline Cuq Judo

Tes premiers souvenirs de judo quand tu étais enfant ?

Ils remontent à assez longtemps parce que mon grand frère en a fait avant moi. Au début je faisais du patinage artistique, le judo c’était pas du tout ma tasse de thé. J’ai commencé à 12 ans, ce qui est assez tard, en général on commence vers 5 ou 6 ans. Mais ça ne m’a pas empêché de réussir.

Tu as fait une progression très rapide, c’est quelque chose qui est venu naturellement, ton club t’a poussé ?

Je voyais le judo comme un loisir au début. Mon coach m’a poussé à entrer en sport études au collège Fontanes, et c’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à prendre la chose un peu plus au sérieux. J’ai commencé à progresser de plus en plus vite et les compétitions devenaient de plus en plus importantes. Les Championnats de France ont commencé à créer de réels enjeux.
Après je ne pense pas que ça soit si exceptionnel que ça de progresser si vite. Dans le judo si on est bien entouré, on n’a pas forcément besoin des années de pratique de 6 à 10 ans, où on apprend les bases. Toute cette partie-là je ne l’ai pas faite même si j’avoue parfois que ça me manque un peu.

“Je sais que les gens m’attendent.”

Pauline Cuq Judo

“Pour moi c’est hyper important de faire des études. C’est quelque chose que je mets au même niveau que le sport.”

Avec ce nouveau titre de championne d’Europe, du Monde, tu te sens un peu attendue ?

Je dirais oui et non. J’ai gagné tout ce que j’avais à gagner cette saison et dans ma catégorie. C’est donc l’année prochaine qui va être cruciale pour moi car je vais évoluer de catégorie de poids et d’âge et je n’ai pas encore de légitimité à ce niveau pour le moment. Je suis vraiment très contente de ma saison mais je dois laisser mes titres vacants, et maintenant je dois passer complètement à autre chose. Je sais que les gens m’attendent, je vais prouver à tout le monde que je peux continuer dans cette voie.

Tu viens de rentrer à Sciences Po Paris, comment tu envisages ta carrière en dehors du judo ?

Pour moi c’est hyper important de faire des études. C’est quelque chose que je mets au même niveau que le sport. Sciences Po c’était un de mes grands défis de l’année dernière, c’était une école que je voulais depuis longtemps, j’ai beaucoup travaillé pour ça. Si j’ai fait Sciences Po c’est parce que je n’ai pas d’idée très précise de carrière professionnelle et c’est une université qui ouvre pas mal de portes.
Après ma carrière sportive, j’aurais un autre objectif dans ma vie, je ne sais pas encore lequel mais ça va bien venir (rires)!

Avec ton arrivée à l’INSEP, tu envisages les Jeux Olympiques ?

J’en rêve ! C’est la plus belle médaille qu’on puisse avoir. On verra si je suis prête pour 2024, sinon peut-être pour 2028. Pour être sélectionné aux Jeux Olympiques c’est vraiment un périple. Il y a toujours des gens devant nous, notamment ceux qui ont fait les derniers JO, ils sont en tête de liste s’ils n’arrêtent pas leur carrière.

Ta vie d’ado dans tout ça ?

Je dois trouver un équilibre entre vie professionnelle et personnelle. C’est important de décompresser en dehors du tatami, pour être performant et ne pas se focaliser uniquement sur la compétition.