Bryan Billy

Bryan Billy

Après son passage aux Gladiators de Niort et en équipe de France, le sportif de haut niveau de 28 ans caresse le rêve américain après avoir vécu sa première draft outre-atlantique.

Interview par @EmmaHodapp

Portrait en 10 points

Grâce à Niort, tout a démarré pour moi, le club des Gladiators  représente beaucoup à mes yeux.

Bryan Billy
  1. BMX

A 3 ans, Bryan Billy commence le sport. Pas le foot ou le judo comme beaucoup, mais le BMX, sport de vélo extrême. Vient alors la compétition. Il gravit rapidement les échelons et participe aux Championnats de France, d’Europe et même du Monde. Après 18 ans de haut niveau, le rider se blesse en 2011 et sa carrière prend fin.

  1. FOOT USA

Le champion rebondit. Son père fait du football américain, eh bien, lui aussi en fera ! Il commence à La Rochelle puis intègre l’année suivante l’équipe des Gladiators (les Pictes en 2013) de Niort.

  1. 79

“Grâce à Niort, tout a démarré pour moi, le club des Gladiators  représente beaucoup à mes yeux ». C’est ce club qui lui a permis d’être là où il est maintenant. Son coach, Fred Martin, lui donne confiance en soi et ambition pour toujours viser plus haut. Il le pousse à contacter des clubs de D2 française et même des universités au Canada !

  1. Haut niveau

Il quitte Niort et, après quelques expériences européennes, rejoint les Kangourous de Pessac (D1). Le niveau est plus élevé, les heures d’entrainement s’enchainent. Mais Bryan « a faim » et en veut toujours plus. Il intègre les Black Panthers de Thonon les Bains où il gagnera le championnat de France en 2019.

  1. French Flair

A Pessac, il côtoie des joueurs de l’Equipe de France. Le niveau est toujours plus élevé mais, à force de travail et de concessions, il intègre l’Equipe de France à son tour. « C’est une fierté de porter le maillot de l’équipe de France et d’entendre l’hymne national dans le stade!”.

Bien sûr, ce haut niveau demande des sacrifices personnels (vie sociale, familiale, études) mais aussi financiers. Mais au-delà de tout, “je m’y suis fait des amis pour la vie”, assure-t-il. « Je me souviens, en Finlande (ou il remporte ainsi le Championnat d’Europe en 2018, nous chantions, dansions devant les autres équipes qui ne nous ont pas pris au sérieux. Au final, notre solidarité à toute épreuve, nous a permis de remporter le tournoi ! ».

  1. Export

Bryan rêve d’ailleurs. Tout au long de sa carrière, il se frotte à d’autres championnats. En 2016, il tente le championnat Allemand aux Saarland Hurricanes comme joueur professionnel. La place du foot US est totalement différente. Plus de moyens, plus de supporters (15000 contre 6000 en France) et des règles différentes (une équipe peut accueillir jusqu’à 7 joueurs américains, contre 2 en France). Il multiplie les expériences et stages au Canada. Ce qu’il vise ? La CFL !

  1. Covid

En 2019, il est sélectionné avec 200 autres joueurs pour participer aux tests de sélection de la CFL (Ligue professionnelle de Foot US au Canada). Malheureusement, la pandémie arrive début 2020 et interrompt ce rêve. Il poursuit les entrainements malgré les confinements, le club de Thonon lui laissant accès aux infrastructures en tant que joueur professionnel. Nouvelle opportunité de draft en 2021 mais, au final, il ne sera pas retenu.

La CFL se refuse à lui, qu’à cela ne tienne ! Il repart, toujours mordu, et intègre en mai 2021 les Warriors de Bologne en Italie. Une nouvelle expérience européenne s’ouvre à lui.

  1. Pédagogue

Le sportif est également sensible à l’enseignement, il explique : “j’ai toujours aimé cette notion de partage avec les gens et rendre au club ce qu’il me donnait, c’est pour moi une manière de les remercier »”. Autant dans le football américain que dans le BMX, Bryan a voulu se rendre utile à son club en enseignant aux plus jeunes. Il entraîne actuellement l’équipe de U19 à Thonon-les-bains. Ayant fait des études qui le mènent vers les métiers de l’enseignement, il confie également qu’après sa carrière de joueur professionnel, il enseignera à l’étranger.

  1. Transmission

“J’ai toujours aimé cette notion de partage avec les gens et rendre au club ce qu’il me donnait, c’est pour moi une manière de les remercier »”. Avec son diplôme d’entraineur en poche, il partage son savoir au Pôle France Aquitaine de Football Américain, vit une expérience de 6 mois au Canada en 2018, et est désormais responsable de la section Panthers performance U19 à Thonon les Bains.

  1. Looké

1m88, 100 kg, collier de barbe savamment taillé, tatouages sur les bras et la tranche des mains, cheveux longs attachés en chignon au sommet du crâne ou bien détachés s’échappant du casque : c’est sûr, il envoie ! Sa devise « long hair – don’t care ».